Le Cimetière

Cimetière

Le 7 floréal de l’An VI (avril 1798) le Bureau des Lois donna un avis négatif à la demande des frères Wahl à jouir d’un terrain particulier pour les ensevelissement. Les juifs se firent donc enterrer dans une parcelle du Cimetière communal ouvert le 1er Fructidor de l’An II dans la Vallée de la Chambre.

En 1822, sur réclamation du curé, un terrain fut accordé au Mont-Pierreux pour y établir un nouveau cimetière mais les juifs demandèrent à continuer d’être enseveli dans la Vallée de la Chambre. Salomon Lévy de Sens légua à la Communauté la somme de 1000 francs or pour faire élever un mur autour du Cimetière.

Au fils des années, les juifs acquirent le terrain du cimetière par voie d’échange confirmé en 1876. Cette possession fut remise en question par la loi de 1905 sur la séparation entre les biens de l’Eglise et de l’Etat. En 1907, le Cimetière Juif de la Vallée de la Chambre devait un cimetière municipal mais un accord fut conclu pour que n’y fusse enterré que des israélites.Outre les juifs de la Communauté de Fontainebleau/Melun, ont été enterrés dans ce cimetière les prisonniers de la Centrale et cinq soldats juifs morts durant les combats de 1914-1918

Documents historiques

A propos des champs de repos, dans »L’histoire de la forêt de Fontainebleau », il est possible de se rendre compte des volontés du Comité Révolutionnaire de vouloir enterrer tout le monde sous le même ciel: »… car nous voyons Louis XIV, par ses lettres patentes de 1663 qui érigeaient notre ville en paroisse distincte, faire don à celle-ci, pour lui servir de cimetière, d’un arpent environ de terrain entouré de murs, et limité par les rues actuelles de Saint-Merry, des Petits-Champs, de la Cloche et de la Paroisse. Ce cimetière fut jugé insuffisant et mal situé, dès les premiers jours de la Révolution ». Le 17 août 1794, le Comité de Salut Public de Fontainebleau ordonna que deux hectare quarante deux ares seraient pris sur la forêt, au canton de la Vallée de la chambre, pour recevoir désormais les inhumations, et mis à la disposition de la ville, à charge par celle-ci d’en payer le prix, suivant estimation ultérieure. Cette estimation, faite par les agents de la maîtrise, s’élève à 400 livres l’arpent; mais la ville ne voulut rien payer, disant que l’Etat avait bénéficié de l’ancien cimetière, qui avait été vendu 7,986 livres, et que c’était à titre d’échange qu’elle avait été mise en possession du nouveau. Les choses en restèrent là jusqu’en 1822 où, sur une demande du Conseil Municipal qui trouvait l’endroit mal choisi, une décision royale, du 9 août, prescrivit l’échange de ces deux hectares quarante deux ares contre une surface équivalente, située au Mont-Pierreux. La ville ne prit possession que de deux hectares sept ares vingt cinq centiares, qu’elle entoura de murs, et qui forment le cimetière actuel. On trouve encore sur l’ancien emplacement, en écartant les herbes et les arbustes qui ont envahi le sol, des débris de pierres tumulaires; puis les juifs ont gardé leur champ de repos, il y a vingt-quatre centiares, et n’est entouré que d’une faible palissade. Les deux actes dont on vient de citer ne sont pas un titre bien régulier pour la ville, car d’après le Décret du 1er novembre 1790, et la loi du 8 novembre 1814, l’aliénation d’aucune partie du domaine ne doit avoir lieur que par une loi; et ni l’arrêté du Comité de Salut Public, ni la décision de Louis XVIII ne peuvent en tenir lieu… * »

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* Paul Domet : Histoire de la Forêt de Fontainebleau.

Les frères Wahl tentèrent de créer un cimetière juif rue de l’Arbre sec dans un terrain acheté comme bien national: Chabouillé nous donne une description du Projet de Cimetière israélite** (cimetière des Wahl): »Les frères Wahl, juifs domiciliés à Fontainebleau, ayant demandé par un mémoire lu en Municipalité le 28 Pluviôse an V (17.2.1796) à faire encore un terrain par eux acquis hors de l’enceinte de la ville, derrière le ci-devant gouvernement afin d’en faire un cimetière pour leurs coreligionnaires. Cette autorisation leur fut accordée par un arrêté du département de Seine-et-Marne en date du 23 germinal an IV (12 avril 1796) et d’après la réclamation faite le 24 brumaire an IV par le citoyen Ferdinand Grandjean Delisle, propriétaire d’un jardin adjacent au dit terrain; l’administration municipale fait d’avis le 19 Pluviôse an V (7 février 1797) qu’il fallait maintenir l’arrêté départemental à condition que les propriétaires du terrain y feraient construire deux murs dont l’un serait éloigné de 15 pieds d’un puits voisin, qu’on donnerait aux fosses 5 ou 6 pieds de profondeur et qu’en aucun cas on ne pourrait les ouvrir avant 6 ans »

Dans les Archives de la Mairie de Fontainebleau**, il est rédigé en date du 17 brumaire an V, le compte-rendu municipal sur le Cimetière des Juifs. Ce rapport est suivi le 27 brumaire an V d’une demande d’annulation autorisant la création d’un cimetière juif rue de l’arbre sec. Le 27 nivôse an V, un commissaire est nommé pour inspecter s’il y a bien des exhalations dans ce cimetière.

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** Registre D10/12 (ancienne cotation).

Le Bureau des Lois en date du 7 floréal de l’An VI (avril 1798) ordonne:

– l’exercice du culte est subordonné aux lois– le culte doit se pratiquer à l’intérieur d’une enceinte consacrée– l’inhumation, distinguée des cérémonies que l’accompagnent n’a rien de religieux.– on prône une absence de distinction entre Juifs, Mahométans, Catholiques, Incrédules… durant leur vie, il serait absurde de l’établir dans la mort.

C’est donc à partir de cette date que les juifs se font donc enterrer dans une parcelle du Cimetière communal ouvert le 1er Fructidor de l’An II dans la Vallée de la Chambre, aujourd’hui le boulodrome. Suivant les règles religieuses, la Communauté juive souhaite garder cet endroit comme champ de repos après la translation du cimetière communal au Mont-Pierreux en 1822. En effet, en 1822, sur réclamation du curé, un terrain lui est accordé. Ce nouveau cimetière se situera face de l’hôpital. Les juifs demandent de pouvoir continuer les ensevelissements de leurs coreligionnaires dans la Vallée de la Chambre.

Le 14 mai 1856, la Ville de Fontainebleau lance une enquête »Commodo et Incommodo », ‘’pour cause d’utilité publique ayant pour projet l’acquisition par la ville par voie d’expropriation du terrain faisant partie de la forêt et dans lequel les israélites ont été inhumés depuis 1794. Le public était donc prévenu du projet de cette acquisission, contenant 21 ares 75 ca, dans lequel ont lieu les inhumations des Israélites, en dehors des conditions légales. Alors les membres de la Communauté s’engagèrent auprès du Maire de cette commune à payer les frais d’acquisition du Cimetière et de faire entourer le terrain. La Commission administrative du Temple renouvela le 19 décembre 1856 sa demande de prise en charge du prix du terrain et de la construction d’un mur. Le refus de la Mairie arriva avec ces raisons:

»… Les ressources (des israélites) sont considérés insuffisantes. Elles consistent au total à une somme de 1.000 f affectée par le testament du père des Lévi, de Sens, à la clôture du cimetière, il y a 12 ou 13 ans environ, plus les intérêts depuis cette époque ».

La Communauté Juive de Fontainebleau a longtemps espéré pouvoir acheter le terrain du Cimetière. Salomon Lévy, de Sens, a légué à la Communauté la somme de 1000 francs or pour faire élever un mur autour du Cimetière. Ce n’est qu’en 1864 que la Commission administrative de la Communauté peut proposer à la liste civile de l’acquérir par voie d’échange. Cette Commission charge M. Adolphe Adam-Salomon d’acheter des terrains. Il est convenu à cette époque, que cet échange ait lieu directement entre la liste civile et les époux Adolphe Adam-Salomon. Ces derniers devant ensuite en faire donation à la Communauté de Fontainebleau.

La Communauté de Fontainebleau dépendait du Consistoire de Paris. Le Conseil d’Etat émit l’avis que cet échange pour être valable, devait être effectué directement entre la Ville et le Consistoire Israélite de Paris.

C’est donc par l’intermédiaire de ce Consistoire que la transaction se réalise. Les pourparlers sont longs, le 7 janvier 1870 le Consistoire de Paris accepte la donation et délègue le Baron De Rothschild pour la régulariser. Il ne restait plus qu’à signer les actes mais hélas la guerre franco-prussienne éclate; l’instruction de cette affaire est donc suspendue, et ce n’est qu’après de multiples autres avatars, qu’en 1876 la Communauté Juive de Fontainebleau peut entrer en possession de ce cimetière.

»L’Univers Israélite » publie cet entrefilet sur cimetière de Fontainebleau:

» Un décret du 30 mai 1868 autorise le Consistoire Israélite de Paris a accepter la donation d’un terrain fait par les époux Salomon à la Communauté de Fontainebleau (Seine-et-Marne) ».

»L’Univers Israélite » en 1872 donne le compte-rendu des délibérations du Consistoire de Paris, dont ce qui suit sur Fontainebleau: » Consistoire de Paris

Délibération de l’Administration Consistoriale, pendant les mois de Janvier, Février et Mars 1872, affaire de l’échange d’un terrain servant de sépulture aux israélites de Fontainebleau.

Le dossier de l’affaire relative à l’échange, entre le consistoire et l’état, d’un terrain servant de sépulture aux israélites de Fontainebleau ayant été détruit par l’incendie du Ministère des Finances, ce dossier a été complètement reconstitué et il sera envoyé sans délai à M. le Préfet de Seine-et-Marne qui se charge de donner à cette affaire, en instance depuis longtemps, la suite qu’elle comporte ».

Cette possession est remise en question par la loi de 1905 sur la séparation entre les biens de l’Eglise et de l’Etat. En 1907, le Cimetière Juif de la Vallée de la Chambre devient un cimetière municipal mais un accord est conclu pour que n’y soit enterré que des israélites. Outre les juifs de la Communauté de Fontainebleau et de Melun, sont également enterrés dans ce cimetière les prisonniers de la Centrale et cinq soldats juifs morts durant les combats de 1914-1918.

Donation pour le Cimetière

Une grande partie des documents stipulent que les époux Adam-Salomon ont échangé deux terrains contre le terrain du Cimetière de la Vallée de la Chambre. En réalité dans le cahier des délibérations entre la Communauté, le Consistoire et la Ville de Fontainebleau on remarque que la donation d’un terrain par les époux Salomon (Adam-Salomon) à la Communauté de Fontainebleau en date du 30 mai 1868, s’est effectuée grâce au legs de Salomon Lévy de Sens et de sa famille:

»Rapport sur le cimetière daté de Juillet 1876

n° 81: Acquisition du Cimetière,

Ressources spéciales, pour l’échange de terrain avec celui du cimetière, données par Salomon Lévy, membre de la Communauté, qui est décédé à Sens le 28bre 1839:

»Les héritiers de Salomon Lévy destineront donc une somme de mille francs pour clôturer le cimetière, après capitalisation c’est une somme de 3021,35 f qu’ils mirent dans les mains du Président Adam-Salomon.

» Au moment de la première tentative d’échange, le terrain offert devant être un don nous avons naturellement demandé à la famille S. Lévy de désigner un de ses membres de faire ce don en son nom.

C’est après le refus de chacun de ne se mêler de cette affaire et sur leur prière que M. Adam-Salomon de faire l’opération en son nom que celui ci a accepté cette mission fort ennuyeuse par parenthèse.

Mais il déclare ici comme il l’a fait verbalement en toutes circonstances qu’il n’est pas le véritable donateur de ces terrains et qu’il n’accepte cette forme d’acte que parcqu’on la croyait plus rapide et sur la demande expresse de la famille Lévy ».

Voici la liste des souscripteurs de la famille Lévy:

» Famille Salomon Lévy, Rachel Lévy, Rose Lévy, Hippolyte Lévy, décédés.Brunette Lévy veuve Metzger, Samuel Lévy, Pauline Lévy veuve Javal. 3021,35 f

Bernard Lévy 100 f

Veuve Cahen (Paris) 40 f

Moch 50 f

Léopold Sée 50 f

Goldschmidt 40 f

Anonyme 1 f

Versement par les mains d’Aron Lévy d’un reliquat d’unesociété de Bienfaisance 100 f

Obituaire concernant le Cimetière de la Communauté Juive de Fontainebleau/Avon

Une grande bande de terrain n’a pas de pierre tombale, c’est la partie la plus ancienne de ce cimetière, en principe c’est dans cet endroit que sont enterrés dès l’an VI:

1798: Jacob P, Moyse Aron, Wahl Flore et Brunette (jumelles)

1800: Caen F, Cerf J, Caen G, Levi D.

An XII: Levy Bernard, Lévy Victoire, Volk Caïn,

An XIII; Lévy Samuel, Lévy Mala, Lévy Elie, Spira Désiré, Wogue Adèle, Lion ?

1806: Lion Marie-François, Trefousse Alexandre

1807: Levy Meyer, Wogue Léon

1808; Treifouse Marie-Anne, Wogue Cécile

1810: Levy Lazare, Wahl Lazard, Wogue Rachel, Wahl Aaron, Wogue Elie.

1811: Levy Marc, Wogue Jeannette,

1812: Wogue Nathan, Wogue Elie

1813: Brunswick Agathe, Bernard Abraham, Spira Samuel.

1814: Levy Charlotte, Wogue Lion, Wogue Abraham, Israël F.

1815: Veil Lazare, Wahl Baruch, Wogue Elie

1816: Wogue Lazare,

1818: Jacob Julie épouse Lyon,

1819: Bernard Dominique, Blume Sizélé Vve Wogue.

1820: Lion Jane Catherine Vve L’Heureux, Salomon Flora, Spira Madeleine.

1821: Wahl Salomon,

1822: Wogue Beyla

1824: Wogue Michel

1825: Levy Jules

1826: Metzger Moïse, Cohen Rosalie

1829: Levy Célestine

1831: Adam Rubin

1832: Kleingraber Jacob

1833: Kreessamer Cerf, Salomon Esther

1837: Alexandre Julie-Israël femme Salomon, Bernard Louis-Edmond, Jacob Victoire-Louise.

1838: Adam A., Lévy Clémentine

Aujourd’hui, les premières sépultures visibles sont disposées au fond sur la gauche de l’entrée du Cimetière et s’étalent en largeur. Généralement sur la droite sont enterrés les juifs venant de Melun où d’ailleurs. On trouve également de ce côté là, le carré militaire du Souvenir Français.

Carré des Soldats Juifs morts entre 1914 et 1918

Dans un carré du cimetière israélite de Fontainebleau il y a 5 tombes de soldats décédés durant la Première Guerre Mondiale :

– Rottenberg Léon, 43 ans, soldat au 46 RI 1915

– Gunstadt Henri, 31 ans, soldat au 246 RI 1915

– Kessis Léon Alfred de Tunisie, soldat au 22 RA 1918

– Hanchel Moïse 23 ans, 1er Zouave 1918

– Florence James du 12ème corps expéditionnaire des Etats-Unis.

Quatre Juifs de Fontainebleau tombèrent au Champ d’Honneur :

– Lazare Pierre, de la famille Lazare propriétaire du Manège rue de l’Arbre sec à Fontainebleau.

– Paul Emmanuel Lévy, décédé de la grippe espagnole le 30 octobre 1918.

– René Robert Grumbach, fils de Lazard Grumbach, marchand de nouveauté et petit-fils d’Isaac Grumbach qui avait été ministre-officiant de la Communauté.

– Robert Lévy, fils de Moïse Lévy, marchand de journaux demeurant 106 rue Grande.

La famille Lévy : Aron Lévy arriva à Fontainebleau quelques années avant le désastre de Sedan en 1870. Il avait deux fils : Paul Emmanuel et Emmanuel. Paul meurt de la grippe espagnole en octobre 1918 alors qu’Emmanuel, après avoir été l’adjoint d’Edouard Herriot, fut maire de Lyon.

La famille Lazare : La famille Lazare arriva à Fontainebleau en 1871. M. Lion-Salomon-Michel Lazare fonda dans cette ville un établissement hippique. Avec ses deux fils, il mena rapidement et avec succès le manège de la rue de l’Arbre sec à la prospérité.

La famille Grumbach est une vieille famille bellifontaine. En 1896, Philippe Sapin désigne Isaac Grumbach comme retraité de la synagogue. Jacques Grumbach, frère de René Robert, a été incorporé et a fait toute la Guerre de 14-18, il en est revenu avec plusieurs décorations.

La famille Lévy : Moïse Lévy s’est installé à Fontainebleau dans la deuxième moitié du XIXème siècle. On retrouve le nom de ses enfants dans les registres des naissances. Son magasin de vente de journaux évolua rapidement, il passa ensuite à la location de bicyclettes et de tricycles puis à la location de voiture. Il est connu sous le nom de Lévy-Cavaignac.

En ce qui concerne la commémoration de la Victoire du 11 novembre 1918, ‘’L’Univers Israélite’’ du 15 novembre 1935 publiait cet article : ‘’Au temple de Fontainebleau, pavoisé aux couleurs nationales, la cérémonie a revêtu un caractère particulier. L’office a été célébré en présence des représentants des autorités civiles et militaires et des Associations d’anciens combattants avec leurs drapeaux.

le rabbin Schonberg a exalté la mission de paix d’Israël et glorifié le souvenir des français de toutes confessions tombés pour la défense de la paix et de la justice. Les prières ont été parfaitement exécutées par M. Hollander, ministre-officiant. A l’issue de l’office, le rabbin et le ministre-officiant, accompagnés du Colonel Créange et de M. Jean Fribourg, représentant la Communauté, en l’absence de M. Grosman, président, malade, se sont rendus à la prise d’arme, au monument aux morts. Puis dans un sentiment d’union sacrée, les ministres des trois cultes sont allés s’incliner avec les autorités sur les tombes des soldats dans les cimetières chrétiens et israélites’’.

Jusqu’à la fin des années 80, chaque 11 novembre, M. Paul Séramy, Sénateur-Maire, venait se recueillir devant le monument aux morts du cimetière israélite en présence de M. Louis Guthmann, Président de la Communauté Juive, et du Colonel Jean Créange, survivant de la Grande-Guerre. Cette cérémonie se terminait par le ‘’El Malé Rakhamim’’ et le ‘’Kaddish’’ comme le faisaient chaque année les membres de la communauté depuis 1919.

Que la mémoire de ces huit soldats morts sur les champs de bataille de la Première Guerre Mondiale soit honorée à jamais et que le souvenir de leur sacrifice reste à jamais gravé sur le fronton de nos synagogues.

Il faut rappeler que de nombreux juifs d’Afrique du Nord trouvèrent aussi une mort héroïque sur les fronts du Levant notamment aux Dardanelles. Paul Lévy a écrit un livre dans lequel il répertorie tous les juifs (de France et d’Afrique du Nord) cités à l’ordre du jour de l’Armée ou ayant trouvé une mort glorieuse lors des combats tels ceux de Gallipoli. Parmi tous ceux que l’on pourrait nommer, je voudrais citer : Abraham Amsellem, Soldat de 2ème classe au 43ème Bataillon Territorial de Zouaves, classe 1894, recrutement d’Oran, n° 462 qui a reçu en 1937, la médaille commémorative ‘’D’Orient’’ avec l’inscription : ‘’Orient’’ (Ruban bleu d’une largeur de 36 m/m coupé dans le sens de sa longueur de trois raies jaunes, celle du milieu ayant une largeur de 5 m/m et celles des bords 2 m/m’’, ainsi qu’une citation du roi de Serbie en écriture cyrillique. Il fut cité à l’Ordre de l’Armée : ‘’O.R. Après une longue et pénible marche sous le feu, est arrivé parmi les premiers sur la position ennemi’’. Profitons de ce moment de rappel de nos chers disparus, la mémoire du Capitaine Michel Wogue, mort à Magenta en 1859. Il fut le premier juif à Fontainebleau à recevoir la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur en 1857 lors d’une campagne en Algérie. Que l’Eternel le garde en sa sainte protection au pied de son trône.

Sur la longueur, face de l’entrée du Cimetière, il a été élevé un Monument à la Mémoire des Juifs Morts en Déportation.

Situation des tombes par numéro sur le plan.

1 Salomon Levy (de Sens)2 Levy Salomon (Salomon Levy, Ministre-Officiant)3 Rose Levy5 Hippolyte Levy6 Rachel Bloch, Veuve Levy7 Michel Wogue8 Abraham Wogue et Caroline Cayenne9 Jacques Wogue et Caroline Ely10 Babet Cahen, veuve Godchot (Godchaud)11 Elie Blum12 Félix Moch13 Rosalie Nathan veuve Joseph14 Sanson Liebold15 Rachel Blum née Gradvohl16 Gaston Blum17 Judith Dreyfus épouse Fichtemberg18 Maurice Fichtemberg19 Sophie Meyer, femme Weill20 Adèle Spira veuve Levy Lambert21 Elyse Levy22 Isaac Grumbach23 Adam-Salomon (père)24 Léon Rottenbourg25 Mélanie Levy26 Sophie Levy (Levis)28 Marie Cohen29 Charles Gruet Cohen (Cahen)30 Julie Cahen31 Lazare Wogue32 Paule Levy33 Brunette Levy épouse Jacob Schmolle34 Rachel Levy35 Léon Levy36 Caroline Godchaud épouse Léon Levy37 Cécile Aron épouse Iscon Samuel38 Isidore Samuel (Elisa Samuel)39 Lehmann Lang40 Veuve Sanson née Adèle Cahen41 Eva Levy42 Emma Blum née Levy43 Caroline Blahd née Hayem44 Daniel Cerf (Oulman), Caroline Oulman née Adam-Salomon45 Isaïe Weil46 Estelle Levy Lambert47 Joseph Nathan48 Isaac Adolphe Adam-Salomon Amélie Dreyfus veuve Adam-Salomon49 Léon Salomon Lazar,50 Sara Salomon51 Cerf52 Fanny Ginsburger53 Rachel Levy54 Daniel Wogue55 Daniel Wogue56 Jacob Schmolle57 Elie Levy58 Samuel Levy59 Brunette Levy veuve Moïse Metzger60 Jules Metzger61 Rachel Metzger née Dreyfus62 Georges Levy dit Delmare63 Isidore (Iscalon) Samuel64 Régine Levy femme Léon Lang65 Alexandre Blum66 Jacques Daniel Levy67 Jacques Levy68 Estelle Cerf, Mme Cahen née Estelle MichelSamuel Caen, André Cahen, Mme Esther Caen da Toulouse69 Rosalie Grumbach, Sara Grumbach70 Sara Picquard née Blum71 Marc (Moïse) Levy72 Famille Veill – Jules Veil, Mme Jules Veil, Jacques Veil, Jean Veil,Eugénie Veil73 L. Weyll, Gaston Schwob, Schwob née Veyl74 Paul Siminstre, Paule Siminky née Léon75 Léon Lazare – Emma Lazare75bis Jackson76 Cécilia Level née WogueCélestine Wogue née HayemSamuel Level, Joseph Wogue77 Jules Seligman-Levy78 Charlotte Blum79 Eugénie Weill80 Salomon Picquard, Mme Picquard81 Albertine Picquard82 Salomon Lazare83 Mme Salomon Lazare née Durlacher83bis Mme Vve Hirsch Simonsic84 Joseph Wogue, Célestine Wogue née Hayem (reportée)85 Mr Schornstein86 Mme Schornstein87 Lucienne Bachr88 Adam-Salomon (le sculpteur)89 Lazare Lehmann90 Adèle Schneider91 Mathieu Weyll92 Benjamin Weyll – Mme Weyll93 Mr Samuel94 David Israel95 Veuve Marx96 Yvonne Grumbach et Grumbach97 Marcelle Grumbach98 André Grumbach99 Lucien Lob100 Lucie Lob101 Georges Grosmann102 Veuve Joseph Oury103 Léa Grosmann104 Mme Emilie Kinsbourg, Vicomtesse De Chapedelaine106 Mme Dariot107 Mme Haudelaar109 Isidore Lehmann110 Paul Spigel111 Veuve Oulif112 Abraham Weil113 Alfred Gollber114 Godefroy Eugène115 Salomon Salmon116 Lazard Oulif117 Phoébé Bernard Levy118 Jules Levy119 Sylvain Schnerb120 Ernestine Joseph121 Esther Bedarride122 Lazare Salomon123 Sylvain Weiler124 Elie Lazard125 A. Salomon126 A. Reisemberg127 David Sluizer128 Simon Olman129 Adrien Wurmser131 Jules Schneider132 Hermann Israel133 Henriette Salmon134 Sara Weill135 Marc Leschinsky136 Léopold Maye137 Lucie Samuel138 Benjamin Weyll139 Caroline Samuel140 Moïse Salomon141 Adèle Salomon142 Bernard Levy143 Henry Guerst144 Henriette Salomon145 Marguerite Level146 Georges Franck147 Suzanne Hirsch148 Julie Leschinsky149 Elias Zegelaar150 Suzanne Biril151 Marx152 Hélène Goldschmidt153 Hermann Goldschmidt154155 Salomon Samuel156 Léon Salomon157 Rose Salmon158 Julie Levy159 Edouard Levy160 Michel Caen161 Pauline Lazard162 Adèle Salomon163 Hermance Lob, Bernard Lob et Rosalie Weil164 Félix Bernard Moise165 Judith Klotz166 Marc Storck167 Sara Storck168 Lucien Israel169 Alphonse Israel170 Madame Kolpach171 Marie Lang172 Babet Salomon173 Lambert Levy174 Julie Salomon175 Léopold Collin177 Créange vendu au Dr. C. Weil179 Barrau Dihigo180 Dubois née Weil181 Elie Weil182 Judkowsky183 Blum-Cerf185 Albert Salomon186 Isaac Salomon- Mme Salomon née Dreyfus187 Meyer Ernest Levy188 Paul Emmanuel Levy189 Maurice Goldschmit190 Salomon Blum191 Léon Levy192 Gertrude Weil épouse Léon Levy193 Adolphe Cahen194 Salomon Lederer (rayé)195 Simon Bender196 Moïse Bender197 Bender née Sarah Levy198 Eugénie Bloch née Cahen199 Albert Lévy Sephiha200 Edmond Weis201 Berman Klopstein202 Acchiote203 Levy204 Levy Hasting205 Levy